Du 25 au 27 septembre, des experts, mais aussi des individuels et des groupes intéressés par ce sujet se sont réunis à l'ICCROM pour un atelier de planification stratégique sur l'avenir du renforcement des capacités pour le patrimoine africain. 

L'atelier comprenait 15 participants de 12 pays africains représentant des universités, des ONG, des ministères et d’autres structures encore, et travaillant dans des domaines aussi variés que l'activisme climatique, l'entrepreneuriat culturel et l'agronomie. Nous sommes fiers de compter des personnes affiliées à l'ICCROM au sein de cet atelier, notamment un participant du Rwanda Heritage Hub et un stagiaire de l'ICCROM.

Ce groupe d’une extrême richesse s'est réuni chaque jour au siège de l'ICCROM pour s'immerger pleinement dans le partage des besoins et des visions et pour travailler ensemble à un avenir meilleur pour le patrimoine africain. 

YHA workshopLa cérémonie d'ouverture a été marquée par les paroles inspirantes du directeur général de l'ICCROM, M. Webber Ndoro, et de nos invités d'honneur, notamment l'ambassadeur d'Égypte à Rome, M. Bassam Rady ; Mme Emanuela Del Re, représentante de l'UE pour le Sahel ; M. Rodney Hunter, chargé d'affaires à la mission des États-Unis auprès des agences des Nations unies à Rome ; Mme Daniela Talamo, chef de l'unité internationale de la Fondazione Scuola ; et M. Marco Ricci, ministre plénipotentiaire à la Direction de la coopération au développement (MAECI). 

ICCROM DGI

Le directeur général de l'ICCROM, M. Webber Ndoro, a ainsi souligné : "Le renforcement des capacités en matière de patrimoine ne concerne pas seulement le passé, mais aussi l'avenir. Il s'agit de veiller à ce que nos enfants et leurs enfants aient accès à la riche fresque de l'expérience humaine, qu'ils puissent en tirer de la sagesse, en être fiers et apporter leur pierre à sa conception en constante évolution".  

L'ambassadeur d'Égypte à Rome, Bassam Rady, a déclaré que cet atelier était "l'occasion de réitérer [leur] soutien au travail et au mandat de l'ICCROM pour promouvoir la conservation de toutes les formes de patrimoine culturel dans toutes les régions du monde, en particulier en Afrique".  
 
"Cette réunion est une occasion fructueuse de commencer à travailler sur la planification et le développement d'un programme de formation spécifique avec des objectifs à long terme pour les professionnels du patrimoine de divers pays", a déclaré Mme Daniela Talamo, qui dirige l'unité internationale de la Fondazione Scuola, créée par le ministère italien de la Culture en 2020 pour promouvoir le développement professionnel des gestionnaires et des conservateurs du patrimoine culturel.      

M. Rodney Hunter, chargé d'affaires de la mission américaine auprès des agences des Nations unies à Rome (USUN), a encouragé les participants par ses propos : "Nous ne réussirons que si nous surmontons les obstacles, si nous travaillons ensemble et si nous reconnaissons que ces défis mondiaux ne peuvent être relevés qu'à l'aide de solutions mondiales. Et nous savons que toutes les personnes réunies dans cette salle aujourd'hui constituent le premier pas vers la réalisation de cet objectif. Alors, transmettons au reste du monde cette énergie juvénile qui jaillit de l'Afrique".   
 
Nous avons été heureux d'entendre notre pays hôte, représenté par M. Marco Ricci, ministre plénipotentiaire du ministère italien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale (MAECI), qui a détaillé l'engagement mondial de l'Italie en faveur du patrimoine culturel. "La coopération italienne s'est engagée à continuer à soutenir les voies du développement durable qui intègrent la dimension culturelle et l'autonomisation des jeunes. Cela est particulièrement vrai dans les pays africains, riches en patrimoine culturel - matériel et immatériel - et dont la population est la plus jeune et connaît la croissance la plus rapide au monde", a-t-il déclaré. 
  
Tout au long de l'atelier, de nombreux partenaires régionaux et collaborateurs de longue date de l'ICCROM ont donné des conférences à l’attention des participants sur les principaux domaines qui nécessitent un renforcement des capacités. M. Franck Ogou, directeur de l'École du Patrimoine Africa (EPA) a présenté une vue d'ensemble des besoins de renforcement des capacités pour les professionnels des musées en Afrique, suivi par Mme Naomi Harouna, coordinatrice de l'École SDG à l'Université de Maiduguri au Nigéria, qui a donné son évaluation des besoins en formation de base.

YHA workshop

Elizabeth Kyazike, professeure associée au département d'histoire, d'archéologie et d'études du patrimoine de l'université d'Ouganda, a utilisé son pays comme étude de cas pour montrer une approche collaborative des études formelles sur le patrimoine et la culture. 

L'atelier a fait appel à l'expertise du personnel de l'ICCROM, en demandant entre autres à Eugene Jo de présenter la stratégie de renforcement des capacités du programme World Heritage Leadership, et à Rohit Jigyasu d'aborder la préparation au changement climatique et aux risques de catastrophes. 
 
Les participants se sont engagés à trouver la meilleure marche à suivre, notamment aux côtés de Jennifer Copithorne, responsable de l'unité Partenariat et Communication de l'ICCROM, en préparant le Forum du Gran Sasso à Teramo, en Italie (28-30 septembre), qui rassemble des acteurs de l'éducation et des jeunes d'Europe et d'Afrique pour une conférence annuelle sur les partenariats académiques euro-africains. Les participants à l'atelier et les membres du personnel de l'ICCROM se sont rendus à cette conférence forts des résultats obtenus lors de l'atelier stratégique.