Olympia resolution

Du 1er au 7 septembre, un symposium international consacré à la « Nécessité d’établir un dialogue constructif entre les peuples et les cultures et l’idée olympique » s’est tenu sur le site de l’ancienne Olympie, en Grèce. La conférence, organisée par Spyros Mercouris, Président d’HORIZONS – Activités humaines et culturelles, en collaboration avec divers partenaires internationaux, a eu lieu sous les auspices de l’Académie internationale olympique.

L’événement était composé de présentations délivrées par des orateurs reconnus, d’expositions artistiques, et de performances musicales. Dans le cadre du symposium, la Résolution d’Olympie a été approuvée, en vue d’encourager les collaborations internationales directes entre les musées à travers l’échange de prêts à long terme destinés à l’étude, la restauration, et l’exposition. Un réseau international créé grâce à ces collaborations entre musées permettrait également de contrer le commerce illicite et la destruction de biens et de contextes culturels.

Le texte intégral de la Résolution d’Olympie 2015 est reproduit ci-après.

Résolution d’Olympie 2015 sur la collaboration internationale entre musées et la protection du patrimoine culturel

Les participants du Symposium international consacré à la « Nécessité d’établir un dialogue constructif entre les peuples et les cultures », tenu sur le site de l’ancienne Olympie, du 1er au 7 septembre 2015 :

  • faisant état de leur consternation face au pillage des sites anciens et des musées, et à la destruction délibérée du patrimoine culturel en lien avec les conflits armés ;
  • signalant les excavations illicites, le vol d’objets archéologiques dans leurs contextes, et leur vente illégale sur un marché « transnational », ainsi que l’on peut l’observer actuellement ;
  • connaissant les difficultés juridiques soulevées par la collaboration directe entre musées partenaires afin d’éviter ce type de marché illicite et de gérer les prêts et échanges d’objets à long terme, leur restauration, leur exposition, leur étude scientifique et leur publication ;

conviennent de demander aux conservateurs responsables au sein du Conseil international des musées (ICOM), du Conseil international des monuments et des sites (ICOMOS), et du Centre international d’études pour la conservation et la restauration des biens culturels (ICCROM)

conformément au Code de déontologie pour les musées et contre le trafic illicite des biens culturels ;

conformément aux Conventions de l’UNESCO de 1970 et de 1972, et à la Convention d’UNIDROIT de 1995,

  1. d’accepter la responsabilité d’exhorter les politiques et administrations nationales du monde entier à développer la collaboration directe entre musées en matière de prêts-échanges ;
  2. d’améliorer la législation nationale, en particulier dans les États sources, qui limite les périodes de prêts de manière restrictive : quatre ou cinq ans dans les conditions internationales contrôlées devraient constituer la norme ;
  3. d’élaborer des contrats-types de prêts à long terme destinés à des études en équipes devant être mentionnées dans le contrat, pour d’éventuelles restaurations conformes au règlement du musée prêteur, pour des expositions dans des conditions climatiques et de sécurité adéquates ;
  4. d’encourager les musées à construire des réseaux d’institutions intéressées par les prêts-échanges réalisés dans ces conditions ;
  5. de sommer les administrations des musées de formuler et de rendre publiques leur politique d’acquisition relative aux objets anciens, avec la même insistance concernant l’acceptation d’objets faisant l’objet d’un prêt ou d’une intervention de conservation : cette politique inclut l’engagement absolu de ne pas traiter des objets dépourvus d’un « pedigree » justifiant sa provenance ;
  6. de demander à tous les musées et institutions intéressés par les échanges culturels d’informer constamment le public de la destruction du patrimoine culturel causée par les excavations illicites ou le terrorisme.

Plus d’informations ici.