Le cours international de formation 2025 sur la réduction des risques et le renforcement de la résilience pour la conservation et la gestion durables du patrimoine bâti s'est achevé avec succès, marquant la fin d'un programme de quatre semaines qui a réuni 11 professionnels du patrimoine du monde entier autour d'une mission commune : faire progresser l'action climatique en faveur du patrimoine culturel.
Organisé par l'ICCROM en collaboration avec la Nantucket Historical Association (NHA) et Integrated Conservation Resources/Integrated Conservation Contracting (ICR-ICC), cette formation a offert une expérience immersive combinant des conférences, des travaux sur le terrain, des échanges entre experts et des projets collaboratifs.
Accueillie sur l'île de Nantucket, cette formation a offert aux participants une occasion unique d'étudier des exemples concrets de patrimoine menacé par le changement climatique tout en élaborant des stratégies concrètes pour le préserver.
Un parcours complet de quatre semaines
Le cours a débuté par une introduction au contexte historique, à l'architecture et aux enjeux de conservation de Nantucket, jetant ainsi les bases pour comprendre l’impact des changements environnementaux sur le patrimoine bâti. Les participants ont exploré le tissu urbain caractéristique de l'île, guidés par des experts de l'ICR-ICC et de la NHA, et ont pris part à des discussions sur la gestion du patrimoine, la préparation aux risques et les cadres d'adaptation au changement climatique.
Au cours de la deuxième semaine, les participants ont mené des enquêtes sur les matériaux et l'état de conservation de certains bâtiments patrimoniaux du centre-ville de Nantucket. Travaillant en petits groupes, ils ont documenté la détérioration existante, évalué les vulnérabilités structurelles et analysé les effets de l'humidité et d'autres facteurs environnementaux. Les spécialistes de l'ICR-ICC ont présenté des outils de diagnostic, notamment des méthodes d'essai destructives et non destructives, ainsi que des évaluations basées sur le SIG pour cartographier les schémas de dégradation visible et les facteurs de stress environnementaux. Ce travail pratique a jeté les bases de l'élaboration de plans de conservation et de surveillance éclairés.
La troisième semaine a marqué un tournant décisif, passant de l'évaluation à l'analyse des risques climatiques. Sous la direction d'un climatologue, les participants ont exploré les fondements de la science et de la modélisation climatiques, des projections mondiales aux applications locales. Grâce à des ateliers interactives, ils ont appris à établir des liens entre aléas, exposition et vulnérabilité à l'aide de méthodologies de cause à effet, et ont élaboré des déclarations sur les risques climatiques pour leurs études de cas. Une session spéciale intitulée « Analyse du cycle de vie pour hiérarchiser les actions climatiques : applications au secteur culturel » a mis l'accent sur la manière dont les principes de durabilité peuvent guider les décisions en matière de conservation tout au long du cycle de vie d'un projet, du choix des matériaux à l'entretien à long terme.
De l'apprentissage à l'action
La dernière semaine du cours a donné lieu à de riches échanges sur les liens entre l'action climatique, la gestion des risques de catastrophe et l'engagement communautaire. Les participants ont exploré des stratégies pour intégrer l'adaptation et la préparation dans les cadres de gestion du patrimoine, en s'appuyant sur les connaissances d'experts en matière de gouvernance, de financement et de collaboration locale.
Le programme s'est conclu par des présentations finales, au cours desquelles chaque groupe a présenté ses propres projets d'études venant de leurs pays respectifs, développés dans le cadre du cours. Ces projets ont illustré comment les professionnels du patrimoine peuvent transformer les données scientifiques et les évaluations des risques en stratégies pratiques et adaptées au contexte afin de renforcer la résilience des sites historiques.
L'un des faits marquants de la semaine de clôture a été un échange en ligne avec la promotion 2024 de l’ITC, qui a favorisé le dialogue et la collaboration au sein de la communauté de pratique en pleine expansion de l'ICCROM sur l'action climatique en faveur du patrimoine.
Renforcer les capacités mondiales pour un patrimoine résilient
l'engagement communautaire pour une gestion durable du patrimoine tenant compte des risques.
Cette initiative reflète l'engagement de l'ICCROM à renforcer les capacités internationales pour un patrimoine culturel résilient au changement climatique, en donnant aux professionnels les moyens de protéger le patrimoine commun de l'humanité face aux impacts du changement climatique.
Félicitations à tous les participants et partenaires pour leur dévouement et leur contribution à un avenir plus résilient et durable pour notre patrimoine bâti.




